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Les tombes à char celtiques du Rhin moyen

[article]

Année 1983 1-2 pp. 238-253
Fait partie d'un numéro thématique : Les celtes dans le nord du bassin parisien
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LES TOMBES A CHAR CELTIQUES DU RHIN MOYEN

par Dr. Alfred HAFFNER

Au Ve siècle avant J.-C, l'aire de la civilisation celtique s'étend de la Gaule à une grande partie de l'Europe centrale et atteint la Tchécoslovaquie et l'Autriche. Au cours de la seconde moitié de ce siècle, nous assistons dans le bassin du Rhin moyen — région de plateaux et collines comprise exactement entre le Rhin moyen et la Meuse — à une mutation qui donne l'impression d'être presque révolutionnaire, et qui mène à d'importantes transformations dans presque tous les domaines essentiels. A côté d'une modification dans l'armement, la technique de combat, la structure sociale et la nature de l'occupation du sol, nous assistons à la naissance d'une nouvelle forme d'art : le premier style de La Tène qui se répandit, soit rapidement, soit lentement, dans tout le monde culturel celtique, puis connut un développement ultérieur. L'art celtique ancien n'est pourtant pas de l'art au sens moderne du terme, mais plutôt une expression figurative de la pensée et du sentiment religieux. Les sources archéologiques nous révèlent clairement que l'initiateur et le porteur de cette nouvelle orientation culturelle est le "chef" celte. Un facteur décisif de cette transformation réside dans l'intensification, au début de La Tène, des contacts avec les régions transalpines en direction de l'Etrurie, relations déjà attestées au début de l'époque de Hallstatt.

Grâce à l'archéologie, nous saisissons l'importance de la classe aristocratique qui, dans le bassin du Rhin moyen, se traduit par la grande série de sépultures de nobles ou de princes découvertes le plus souvent dans le voisinage de fortifications de cette époque ; la nature même de cet habitat révèle que les nobles détenaient la puissance politique. Des tumulus imposants de 20 à 50 m de diamètre et de 2 à 6 m de hauteur abritaient de grands caveaux en bois orientés d'est en ouest, la plupart munis d'une couverture de pierres et renfermant de riches bijoux, de la vaisselle de bronze importée d'Italie et parfois aussi de la céramique grecque, des cornes à boire avec garniture en or, toutes donations remarquables qui permettent de

distinguer les tombes princières de la masse des sépultures ordinaires. Un des symboles du statut de l'aristocratie réside précisément dans le char à deux roues. Celui-ci joua un rôle important dans le cérémonial d'ensevelissement, à l'occasion des funérailles de personnages importants, tant hommes que femmes, avec lesquels il était généralement enfoui dans la tombe, cérémonie qui n'obéit pourtant pas à une règle stricte.

La coutume de la dotation du char apparaît pour la première fois dans le Rhin moyen à la fin de la période hallstattienne (vers 500 avant J.-C.) (fig. 1). Contraire-

Rheinisches Landesmuseum, Ostallee 44 D 5500 Trier (R.F.A.)

Fig. 1. Carte de répartition des sépultures à char de la fin de l'époque de Hallstatt dans le Bassin du Rhin moyen.
Fig. 1. Carte de répartition des sépultures à char de la fin de l'époque de Hallstatt dans le Bassin du Rhin moyen.moremore

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Fig. 1. Carte de répartition des sépultures à char de la fin de l'époque de Hallstatt dans le Bassin du Rhin moyen.

ment aux véhicules de l'époque de La Tène, ces chars possèdent généralement quatre roues. Jusqu'à présent, on a découvert neuf tombes à char de la fin du Hallstatt, toutes d'hommes et concentrées à l'est du bassin du Rhin moyen. Parmi celles-ci, la tombe à char de Bell, dans l'Hunsrùck, a été fouillée fort soigneusement (fig. 2). Sous un tertre de 1 m de

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